La Semaine de la Solidarité Internationale à Nice

Au lieu de saisir cette occasion pour remettre en cause un système qui appauvrit les ¾ des habitants de la planète au profit des pays les plus développés (revenu par personne : USA 36210 €, France 23050 €, Sénégal 1421 €), qui spécule sur les produits de première nécessité (denrées alimentaires, médicaments, logement), qui détruit l'environnement et gaspille les ressources, chacun se renferme sur ses frontières dans une logique de guerre économique, qui précède souvent la guerre…

Cette politique égoïste ne peut qu'accroître l'émigration forcée de populations victimes de la misère et des guerres. Déjà la France revient sur sa promesse de consacrer 0,7% du Revenu National Brut à l'aide au développement, annulant des dizaines de projets de co-développement. Tous les jours, des embarcations d'infortune accostent l'Europe, chargées d'êtres humains qui ont risqué la mort immédiate plutôt que la misère.

Dans les pays développés, des millions de travailleurs « sans-papiers » font vivre leur famille et leur village au prix d'un travail clandestin surexploité et sans les garanties du droit ( du travail, à la santé, à la retraite, etc…)

Ainsi, dans le 06, 400 travailleurs, Mauritaniens et Sénégalais pour la plupart, ont demandé la régularisation de leur situation. Le Préfet leur refuse un titre de séjour prétextant la « concurrence » entre chômeurs français et travailleurs étrangers.

Opposer les victimes entre elles, c'est la méthode choisie pour maintenir un système économique qui exclut le plus grand nombre pour le plus grand profit de quelques uns.

Nous n'avons rien à y gagner, au contraire tout à y perdre : nos libertés avec le contrôle policier généralisé et nos valeurs démocratiques.

Pourtant, ne naissons nous pas tous « égaux en dignité et en droits » ?

Ou bien tous ces pauvres ne sont ils pas décomptés comme êtres humains ?

L'espérance de vie moyenne est de  80,97ans en France, de 56,69 ans au Sénégal…

Faut-il être né en Occident pour espérer vivre décemment, accéder aux soins ?

Mortalité infantile : 3,6 /1000 en France,  90 /1000 au Sénégal.

Un enfant sénégalais ne mérite-t-il pas autant la vie qu'un autre enfant ; la douleur des parents n'est elle pas la même ?